1) Les mines de cuivre de Cabrières.
Le domaine abrite deux principaux lieux de fouilles archéologiques où de nombreuses trouvailles ont été faites, témoins de la vie sur la montagne de Ballarade depuis l’âge de Bronze.
L’exploitation de mine appellée « site des 9 bouches » (du nombre d’excavations trouvées, toutes groupées) et la grotte sépulcrale de Roque Blanche ( » grotte des ossements « , appelée aussi » grotte du Broum « ) ont dévoilé des poteries et des restes humains, attribués à l’âge de Bronze.
Les pierres dures, façonnées assez grossièrement, utilisées pour concasser le minerai et le triturer, étaient utilisées au temps de l’âge de Bronze.
Les gallo-romains, eux, se sont servis de marteaux de fer pour concasser et de meules pour la trituration. Ils ont eux aussi exploité le site des 9 bouches.
Il apparait donc que ce secteur de Ballarade était très riche en cuivre gris et baryte, et était par conséquent très exploité par les chalcolithiques.
Le Pic de Vissou, visible de loin, devait signaler l’emplacement des premières mines de cuivre régionales !
L’abondance des ossements ,le nombre de concasseurs retrouvés dans la grotte du Broum laissent à supposer que la mine occupait une population importante.
L’utilisation de la Grotte du Broum a été datée au Carbone 14 entre 2825 et 2300 avant J-C.
2) La villa gallo-romaine.
En plus des mines de cuivre, la montagne de Ballarade nous réserve encore d’autres surprises, parmi lesquelles, les vestiges d’une villa gallo-romaine, la » Combe de Fignols « .
Il s’agit des restes d’une exploitation antique dont les parties communes et les bâtiments d’exploitation n’ont pas été, à ma connaissance, entièrement fouillés.
Les bâtiments couvraient une surface de 1700 m2 environ, dont une aile dans laquelle on a reconnu une unité de production agricole comprenant deux pressoirs.
La question se pose alors de savoir s’il s’agissait d’une exploitation oléicole ou viticole et il est difficile d’y répondre car les pressoirs utilisés étaient de même type.
Le moulin, indispensable pour une huilerie, n’a pas été retrouvé. Mais il a pu disparaitre ou être dans une zone qui n’ a pas été fouillée …
La construction s’adapte parfaitement à une huilerie : la salle de stockage se trouve du côté sud, comme le conseillaient les auteurs antiques afin d’éviter le gel de l’huile et que la chaleur du soleil entretienne la » fluidité » de l’huile.
Les proportions relevées correspondraient mieux à une huilerie car paraissent trop importantes s’il s’agissait de vins. 2 pressoirs représentent trop pour une capacité de stockage de 32 000l comme la Combe de Fignols.
De plus, la villa de la Combe de Fignols est construite au sommet du massif de Ballarade, dans un terroir engarrigué, arride et dur, plein de substrats rocheux. Ici seul l’élevage ovin et la culture de l’olivier et de l’amandier sont réalistes ! Le terrain ne se prête pas à l’implantation de vignes et, si il y en avait eu, le rendement aurait été tellement dérisoire qu’il n’aurait pas nécessité 2 pressoirs.
Peut-on raisonnablement penser que le produit des vendanges aurait été monté de la plaine ? Je ne le crois pas …
En résumé, bien que les fouilles n’aient jusqu’alors pas démontré avec certitude qu’il s’agissait plus d’une exploitation oléicole que viticole, les premières observations faites iraient davantage dans le sens d’une huilerie.
La ferme aurait été abandonnée lors de la grave crise économique de l’empire romain sous Marc Aurèle (plus premières invasions germaniques et premières épidémies de peste qui déciment la région). A la même date, l’Afrique s’impose sur le marché de l’huile & du vin …
3) La chapelle de St Gély D’Arques
Un autre très beau vestige de notre histoire visible sur la propriété : la chapelle de St Gély D’Arques (qui a donné son nom à la Scea D’Arques), qui domine la colline de Ballarade.
On n’en sait malheureusement encore pas grand-chose, si ce n’est qu’elle date du 12e siècle.
Je poursuis mes recherches à son sujet, espérant pouvoir vous en dire davantage très bientôt …