A la découverte du yoga agricole
Bonsoir, ce soir je suis d’humeur joyeuse,
Je me suis dit pourquoi ne pas vous faire partager les événements comiques qui jalonnent la vie du domaine.
J’en ai plein en stock, mais la plus récente est très significative.
Voila comment, nous agriculteurs ne faisant généralement pas de yoga. Trouvons dans notre quotidien des « partenaires » nous permettant d’arriver a la maitrise totale de notre corps et esprit.
Ne voyez pas une plainte quelconque dans cet article, attention c’est du comique.
Tout commence un beau matin d’aout, ou je me dis simplement que je vais me tourner vers notre organisme de sécurité sociale pour déclarer les vendangeurs.
Alors, je me rends dans leurs locaux pour demander les formulaires nécessaires.
On me répond, mais monsieur nous n’en avons plus, ca se passe par internet, j’ai effectivement un accès internet je remercie la dame et me connecte.
Quand j’arrive a la rubrique déclarer un salarié on me dit que je ne suis pas habilité.
Curieux, les employeurs ne sont pas habilités a déclarer leurs salariés, il est affiché que le site est en maintenance sans autres indices, ceci durera plusieurs jours.
Alors, je prend une feuille blanche, marque dessus les noms des personnes et l’envoie a l’organisme, pour être couvert en cas d’accident du travail.
Et la je me dis Romain, tu sais que tu es un homme bon et loyal, et avec émotion j’abandonne ma lettre a la boite au lettre jaune du village.
Fier de moi, je repars a mes occupations me disant que je suis a jour.
Par curiosité, je tente de doubler cette déclaration sur internet, mais le site refuse toujours, je commence donc a ramasser mes raisins, serein.
Ces jours ci, je reçois une lettre de mon organisme avec une facture hallucinante, taux de charge au maximum sans les exonérations de travailleurs occasionnels.
ET la je téléphone, accrochez vous.
J’explique tout et on me dit que je n’ai pas droit a la réduction car je ne les ai pas déclaré avant les vendanges.
La grande respiration, maitrise totale de mon corps, j’explique que je suis venu pour les formulaires et on me confirme qu’il n’y en a plus.
On m’explique donc que je n’ai pas rempli des formulaires qui n’existent plus…..(re grande respiration).
Mais j’ai l’arme fatale en stock ma lettre, et bien non elle ne compte pas, car elle n’a pas été enregistrée informatiquement.
Et la, on me dit qu’il fallait en plus de mon inscription a leur site, demander la possibilité de déclarer en ligne.
Comme si au restaurant après avoir commandé un plat, on demandait au chef l’autorisation de le manger.
Logique non?
GRRRRR vais je craquer, non il m’en faut plus.
Alors, je leurs dis: comme je vous ai tout bien expliqué, vous allez m’appliquer les exonérations?
Ben non puisque les vendanges sont finies c’est trop tard………
La tu te dis que tu es vraiment au stade ultime de la maitrise.
Tu raccroches poliment.
Mais, il reste un espoir la réunion de la commission spéciale qui étudie ces cas la.
Le graal administratif, dernière lueur d’espoir, mais elle ne se réunit que dans trois mois.
Donc tu paie tes cotisations, et tu gardes un secret espoir d’une bonne surprise même si elle n’arrivera pas.
Et oui je n’ai pas rempli un formulaire qui n’existe plus, et je ne suis pas arrivé a me connecter a un site en maintenance permanente.
Mieux vaut en rire non?
Rester calme, et comme moi, grâce a eux savourer le fait d’être arrivé sans cours de yoga a une » maitrise administrative émotionnelle totale ».
Au fait en France le travail dissimulé fait du mal a l’économie non?
Simplifiez nous tout ca, on préférerait les vrais cours de yoga.
A bientôt pour un nouvel exercice de méditation.
Romain.