Un travail de printemps : attacher et ébourgeonner les plantiers !
Quand on a des jeunes vignes – même si nos Pinot et Viognier ne sont pas si jeunes, ils ont été plantés en 2006 & 2007, mais nous laissons toujours nos vignes s’enraciner très longtemps avant de les « monter » ( traduction : on les rabat à deux yeux chaque hiver, jusqu’à obtenir une vigueur suffisamment forte pour conserver enfin un pied, l’attacher à son tuteur, et le garder l’année suivante) pendant toutes ces années, nous n’avons pas gardé les raisins pour ne pas fatiguer des vignes encore fragiles … L’année dernière, nous avions laissé quelques raisins dans le viognier, déjà bien vigoureux (on les retrouvera dans les cuvées PARENTHESE, PATIENCE & PHIDIAS 2011), mais rien dans la roussanne et le pinot, trop faibles.
Quand on a des jeunes vignes, donc, le printemps se passe à genoux …
On ébourgeonne, enlève ce qui pousse trop bas, ce qui traîne au sol, ce dont on a pas besoin … On sélectionne, ce qui parait le plus fort, le plus solide, le plus droit, et le plus près du tuteur aussi (dans un sol comme celui du pinot, entre les très gros cailloux, la roche dans le sol … J’ai planté où j’ai pu les tiges en fer ! … ). Une fois le choix fait, on l’attache délicatement à son tuteur. On se sert pour cela d’une pince à tomates, qui souvent se grippe, ne délivre pas ses agrafes, refuse de couper le ruban, se coince, et manque de traverser la vigne par les airs …
Cette opération est à renouveler deux ou trois fois, parfois quatre, pour bien suivre la croissance du plant et l’attacher au fur et à mesure qu’il grandit.
Mais dans les vignes en ce moment, ça sent bon le thym et les soucis, et quel plaisir quand on se retourne le soir de voir sa vigne bien propre avec ses petits plants solidement attachés …